Du jouet à la maquette
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Du jouet à la maquette
Le concept du train que l'on peu poser sur une table habitat les dirigeants de Märklin au moins une quinzaine d'années. Il en découla des machines raccourcies ou des maquettes avec d'incroyables astuces techniques et mécaniques.
Les machines des années 1938/39 sont extrêmement rares, soit en raison de la guerre soit en raison de la maladie du zamak (zinkpest). Les moules furent réutilisés après guerre, ce qui donne une idée des productions originelles.
Catalogue 1940 => Train jouet
Voici comment le virus m'a pris. Il y a 25 ans environs, en cherchant tout et rien, j'ai vu ce coffret en vente dans un dépôt vente.
Le même coffret 30 ans après, avec la restauration inespérée et miraculeuse effectuée par Didier Deleuze : description à venir ; couvercle reconstitué.
La machine était une épave rongée par la zinkpest. J'appris le travail de restaurateur en achetant des épaves, en trouvant des pièces neuves. C'est ainsi qu'avec 3 épaves je réussis à reconstituer 2 machines dont cette RS 800 dont il ne reste que la caisse, la partie mécanique provient d'une autre machine et le châssis est neuf (Brockmann). Cette RS 800.1 de 1938 est une ressuscitée. L'état de la peinture est strictement d'origine c'est à dire de 1938.
Il faut remarquer les attelages type 2 de 1938 :
Ils sont la réplique exacte de ceux utilisée par les chemins de fer Sud Africains, dont l'Allemagne était grand fournisseur. Y-a-t-il eu inspiration ? copie ?
L'inspiration provient des machines E 18 de la DB, machines de prestige du type 1D1. Voulant être conforme à la réalité, Märklin sortit des 1B1, puis des 1C1 et enfin une machine conforme la MS 800 verte (1947 / 53). Pour le passage en courbe la firme supprima les boudins sur les 2 essieux centraux, conférant au modèle une mauvaise tenue de voie.
Le modèle tenant à la firme il fut repris avec des boudins à toutes les roues et des essieux à déplacement latéral en vert 3024 (1958/80) ou bleu 3023 (1959/80).
Coté vapeur les ingénieurs de Märklin firent plusieurs modèles "Free Lance" d'une machine à vapeur à 2 essieux et baptisée du nom de différents pays. En 1999 Märklin fit une série replika du modèle anglais LNER pour son principal client les magasins : SCHWEICKHARDT
Tenté par le marché de maquettes proches de la réalité les ingénieurs sortirent à nouveau une E 18 mais du type 1C1, se rapprochant du modèle réel HS 800.4.
Version gris bleu de 1946
Version verte de 1947 HS 800.6
Les machines à vapeur encore en développement fascinaient les foules. Il fallait que Märklin suive la mode.
Ce fut d'abord la 231 HR 700, une machine sobre, produite même pendant la guerre :
Il faut noter la taille des ampoules, les roues porteuses à voile plein et le tender en fer blanc embouti (le grand métier de la firme depuis l'origine).
Voici le conditionnement de l'époque. L'idée d'utiliser un carton ondulé simple face était très ingénieuse, car les cannelures faisaient office de rails et permettraient comme un rail de guider essieux ou bissel.
En 1947 la firme décida de moderniser la machine qui commençait à en avoir besoin. Les roues à rayon remplacèrent celles à voiles pleins ; mais la plus profonde modification eut lieu sur le tender qui devint en zamak. Ce tender fut utilisé sur les 231 F 800 et les 150 G 800. Les tenders étaient garnis avec du véritable charbon. Avec le temps des micro-organismes enfouis depuis des milliers d'années reprennent vie. Il recouvrent le charbon d'une couleur blanche, mais migrent parfois sur la peinture.
Dans les cartons, l'usine sortit une machine carénée de prestige, série 06, mais ne fut qu'une 232 et non une 242 comme la vraie : la SK 800. Soixante ans après elle est toujours fabriquée par Ritter un artisan spécialisé dans les restaurations de Märklin => Ritter
Un modèle plus moderne avec les roues à rayons :
Des fabrications actuelles :
Tous ces très beaux modèles n'étaient rien par rapport la fameuse Crocodile Suisse CCS 800
Le modèle d'origine avec ses pantographes jouet, l'absence sablières au dessus des bielles, les rambardes à angle droit et des frotteurs champignon.
Un modèle plus récent avec des pantographes plus réalistes, rambardes arrondies, plateformes d’inter-circulation, sablières et skis que l'on devine derrière les roues.
Dessous la mécanique nous livre tous ses secrets avec un gros moteur central relié aux roues motrices par des cardans. C'est la technique la plus utilisée de nos jours.
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L’emballage était passé au bois recouvert d'une peluche :
La fabrication se poursuivit jusqu'en 1978 sous le n° 3015
Coté vapeur les ingénieurs eurent à trouver une solution pour une machine à 5 essieux la BR 44, qui faisait merveille par sa puissance sur le réseau de la Reichbahn. Ils utilisèrent la technique d'un pignon distributeur entrainant les essieux par la droite ou la gauche. Ce principe fut repris des années plus tard pour la BR 85.
La première mouture G 800 de 1950 avait le nouveau tender en Zamak et l'inverseur dans le tender
Comme beaucoup de tenders de cette génération, le charbon avait pris une maladie, qui s'est aussi propagé à la peinture. Il a été restauré chez Ritter, il faut reconnaitre que c'est pratiquement invisible, malgré les éclats de peinture sur la machine. Depuis la restauration il y a plus de 10 ans ce micro organisme a l'air de s'attaquer aux bogies
Le tender fut remplacé par le tender standard en plastique et continua sa carrière plus de 10 ans avec des mises aux couleurs de pays où elles circulèrent comme la France et le Danemark.
Dans la créativité qui régnait chez Märklin, la venue de Raymond Loewe dans le monde ferroviaire avec sa streamline (aérodynamisme) ne pouvait pas rester sans réponse. Ils eurent l'idée d'un concept d'un train automoteur avec plusieurs voitures reposant sur 1 bogie pour 2 caisses. Nous somme tout à fait dans l'idée de nos TGV actuels. L'avant en forme de groin resta plus de 20 ans à la base du design ferroviaire des USA. La firme norvégienne Nohab repris ce concept en l'adaptant.
D'abord proposé en rouge en 1948 sous la référence ST 800 jusqu'en 1957
Il fut aussi proposé en bleu de 1949 à 1956
Enfin en vert de 1950 à 1954
cliché X eBay
Il était possible d'acheter des voitures intermédiaires. De nos jours les établissements Ritter proposent cette fourniture => Ritter
Cette rame mythique a fait l'objet d'une odieuse et stupide spéculation. Il n'est pas rare de voir des rames affichées à plus de 6 000 Euros. La tendance est à la baisse beaucoup de ventes (surtout pour le rouge) se traitent entre 1 000 et 1 500 Euros.
La créativité de la firme Märklin ne pouvait en rester là. Deux éléments de queue ou de tête firent des références 3025 (1958 / 1961) et DL 800 verte (1949 /54) et marron 1955 / 57)
De nos jours nous appellerions cela l’adhérence totale les 6 essieux étant moteurs par un incroyable jeu de cardans de d'engrenages hélicoïdaux. Les pantographes se démontent créant soit une machine diesel soit une motrice électrique.
Le monstrueux mécanisme dans son ensemble
Gros plan sur une caisse :
En marron version plus fréquente et souvent en moins bon état que les verts :
Cette débauche de pignonerie subsista lorsque la firme voulu faire un modèle plus populaire comme la Re 4/4 des C.F.F. (RE 800 1950 / 53)
Afin de diminuer les coût, Märklin changeât radicalement de système. Ils trouvèrent une formule de châssis unique du type 1B1, qui recevait des caisses de différents réseaux.
C'est ainsi que naquit une machine hollandaise SEH 800 devenue 1013 bleue
puis la SEF 800 - 3013 même article que le précédent peint en vert et baptisé française car un vague prototype au courant alternatif circulait en Savoie.
La Re 4/4 suisse passa sur cette motorisation sous les références RES 800 (2feux) RET 800 (4 feux) 3014 (1954 / 1980).
La SE 800 puis 3011 série E 44 de la DB (1950 / 1980)
Märklin savait aussi faire des productions classiques, beaucoup moins chères ; il en fallait bien pour les enfants.
Dès 1938 sortit ce tas de zamak T 800, avec la technique d'une couronne dentée qui entraine les 2 essieux à la fois, elle fut produite jusqu'en 1948.
Une petite machine de manœuvres à 3 essieux TM 800 (1949 / 58) lui succéda.
Comme pour clore l'air du zamak, Märklin lança en 1950 une BR 24, simplifiée en 030T, avec tender tout en zamak, accusant 450 grammes sur la balance. Elle n'eut aucun succès et fut remplacée par la FM 800, cette fois bien du type 130 avec caisse en plastique.
La FM 800 poursuivit sa carrière sous la référence 3003 jusqu'en 1977. A mon avis son plus gros défaut était son manque d'adhérence ; ce qui dans la notion de train de table n'était pas un handicap.
Une machine réversible bonne à tout faire d'abord BR 64 type 131 T (1948 / 50) puis avec la même se transforma en 141T BR 86 (1951 /56) avec la même caisse. La commande manuelle de l'inverseur était logé dans la boite à fumée qui représentait même la plaque tubulaire.
Une nouvelle machine de vitesse 231 F 800 vit le jour en 1952 pour durer jusqu'en 1957 avec 6 versions différentes dont une avec Telex.
Vu le progrès des matières plastiques la société créa 3 modèles un électrique CE 800 et 2 autres type vapeur CM 800 3000 (1953/2003) vapeur FM 800 3003 (1956/95) déjà traité.
Le modèle électrique CE 800 3001 fut fabriqué de 1953 à 1980 en 12 versions. Il inaugurait la technique du plastique teinté dans la masse.
La CM 800 future 3000 :
Si l'on retrouve toutes les qualités de solidité de Märklin, un réalisme beaucoup plus poussé ; il faut déplorer que ces machines manquent de puissance par manque de poids. C'était la fin d'une époque, le bon gros zamak lourd.
Les wagons de marchandises
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La gamme est présentée dans le catalogue de 1940, voici quelques photos couleur
Le même avant et après guerre, voir les attelages et l'inscription publicitaire
Un peu de publicité pour la marque :
Dernière édition par stef le Dim 27 Sep - 17:07, édité 5 fois
stef- Messages : 813
Date d'inscription : 12/02/2012
Re: Du jouet à la maquette
Bonjour,
Bravo pour ce superbe tour d'horizon de la production Märklin...
Une petite remarque cependant : la CE 800 n'est pas à vrai dire teintée dans la masse, le plastique est vert clair peint (en vert ou en marron). C'est d'ailleurs un des défauts de cette machine, la peinture a une petite tendance à s'écailler, elle ne tenait pas bien sur le plastique...
Louis
Bravo pour ce superbe tour d'horizon de la production Märklin...
Une petite remarque cependant : la CE 800 n'est pas à vrai dire teintée dans la masse, le plastique est vert clair peint (en vert ou en marron). C'est d'ailleurs un des défauts de cette machine, la peinture a une petite tendance à s'écailler, elle ne tenait pas bien sur le plastique...
Louis
Invité- Invité
Bien vu
Bonjour,
Bien vu effectivement la caisse est noire à l'intérieur. C'était le début des peintures sur plastique. En ce qui me concerne je n'ai aucun éclat mais le toit de la rouge a nécessité un décapage et un coup d'aérographe, plus de la moitié manquait.
Stef
Bien vu effectivement la caisse est noire à l'intérieur. C'était le début des peintures sur plastique. En ce qui me concerne je n'ai aucun éclat mais le toit de la rouge a nécessité un décapage et un coup d'aérographe, plus de la moitié manquait.
Stef
stef- Messages : 813
Date d'inscription : 12/02/2012
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